Répondre à : L’épopée scientifique du KSCFS

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FSTH000
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    Hors Série II – Des ailes au KSCFS

    Alors que l’équipe du KSCFS réfléchissait à son prochain objectif, un ingénieur qui avait bu un peu trop de Jeb’s, Hank Kerman, proposa de faire des avions. Les avions… jamais le KSCFS ne s’y était intéressé, car plus dangereux que les fusées, selon les ingénieurs. Car avec les fusées, une fois en orbite, on ne risque plus de toinmber. Avec un avion si, étant donne qu’il est incapable de sortir de l’atmosphère. N’ayant rien d’autre à faire, les ingénieurs allèrent dans le sens de leur collègue et après avoir retrouvé non sans mal les clés du SPH, conçurent sur un coin de table le FS-Jet Mk2-I, un chasseur biplace et bimoteur capable en théorie d’atteindre la vitesse du son à basse altitude. Afin de ne mettre en danger la vie d’aucun kerbal, l’on ajouta à l’avion un module de drone. L’appareil était certes stylé, mais pouvait il au moins voler ? S’il parvient à décoller… pas trop mal, l’appareil (dont on se rendit compte que les grands élevons géraient le roulis et les petits le tangage, alors que ça aurait du être l’inverse) atteignit en effet la vitesse du son (un poil en dessous) à basse altitude avec post combustion, mais fut incapable de virer rapidement, partant en vrille à chaque essai. Et concernant l’atterrissage, l’on ne sait toujours pas, chaque essai s’étant conclut par un crash dans la mer.

    Les ingénieurs ont amélioré leur travail en enlevant les plans canard. Son centre de portance un peu plus en arrière et ses élevons correctement configurés, le FS-Jet Mk2-I vole désormais correctement. Pour ce qui est de l’atterrissage, sachez qu’étant donné que les pilotes ne sont pas encore très à l’aise avec les avions, aucun des vols ne s’est terminé sur un bon atterrissage. Pas grave, y’avait personne dedans. Pendant ce temps, Hank Kerman a continué son travail, et a conçu le FS-Jet Mk1-I, un avion monoplace plus petit, donc plus évolutif. Après des dizaines de mises au point, l’avion vole. Il vole bien, même. Mais à chaque tentative d’atterrissage, Jeb a du sauter en parachute à cause d’une approche trop hasardeuse. Faut dire qu’il est plus habitué à piloter des landers interplanétaires que des avions, le pauvre. Ce problème fut finalement réglé, avec la révision des systèmes de pilotages, plus précis et intuitifs, et Jeb prit quelques cours théoriques de pilotage d’avion, notamment sur l’atterrissage, qui concluait désormais chaque vol avec brio. 

    Hank Kerman proposa alors un défi encore plus fou : faire un avion à partir du plus petit booster disponible. Le Miteplane se lance depuis une petite rampe de lancement, se pilote plus avec le SAS embarqué qu’avec ses petites ailes et tombe comme une pierre sitôt son carburant épuisé après avoir dépassé les 500 m/s. Ensuite, l’on décida de faire son exact opposé, le Clydscale plane. Sa mise au point fut plus compliquée, les ailes en flèches ayant tendance à se volatiliser sous l’effet de la chaleur vers 1450 m/s, ainsi que le nez, qui fut remplacé par un bouclier thermique. Les ailes en flèches laissèrent elles leur place à des Delta Grand-S. A son meilleur vol (25 degrés d’inclinaison et technique de la tournebroche pour éviter d’exploser sous l’effet de la chaleur), l’avion fusée atteignit les 250 km d’altitude, avant de faire une rentrée atmosphérique correcte, mais ayant été freiné trop vite et ne disposant d’aucun autre système de propulsion, s’écrasa dans les collines à 80 m/s. L’espace avait été atteint avec un avion lancé depuis la piste, une première.
    Ce petit saut vers l’espace de la part d’un engin décollant à l’horizontale donne l’idée, l’envie et la motivation aux ingénieurs du KSCFS de débuter un nouveau chapitre du programme : celui des SSTO. Ils s’employèrent donc à faire un engin un peu moins simpliste, mieux contrôlé et surtout habité, qui puisse remplir le même objectif, à ceci près qu’il fallait atteindre l’orbite et faire un atterrissage parfait. Fut alors etrennée la technologie RAPIER, pour ne pas avoir à surcharger l’engin de moteurs des deux types différents. Après beaucoup de tâtonnements et d’essais avortés, le premier SSTO du KSCFS a effectué son premier vol complet, une simple orbite basse autour de Kerbin avant de revenir sur la piste du centre. Il a subi après ce vol quelques modifications mineures, a savoir l’ajout d’une batterie et d’un aérofrein. Mais les ingénieurs voyaient déjà plus loin, l’orbite avec un SSTO étant désormais pour eux une chose acquise (il leur en faut pas beaucoup, oui), et pensaient déjà a un survol de Mun. Fut ainsi mise en chantier la version Mk2, assez peu différente de la première si ce n’est un cockpit plus grand, du RCS et un docking port. En effet, une fois en orbite, plus assez de carburant pour faire un aller retour munaire. C’est pourquoi l’appareil va se ravitailler autour d’une énorme station de refuel avant de partir vers sa destination. Finalement, l’objectif fut accompli avec succès.
    Son évolution, le FSSTO Mk2-B, est une version beaucoup plus puissante (deux RAPIER en plus) axée sur le transport de passagers. Car ce ne sont pas moins d’une dizaine de kerbals qui peuvent aller admirer Mun de plus près, le temps d’un survol… la aussi, le premier (et unique) survol touristique de Mun fut un franc succès, les quelques chanceux en ont eu pour leurs funds… non en vrai les places étaient gratuites, le coût a payer étant le risque, atténué mais toujours présent étant donné la nouveauté de ce type d’engin, de ne pas revenir. Voilà pourquoi aucune orbite munaire ne fut réalisée, afin de garantir le retour sur Kerbin le plus possible.Ce vol réussi, les ingénieurs se sont alors employés à rajouter des moteurs nucléaires à ce SSTO : fut d’abord tenté tenté de les mettre à la place des Rapier d’aile, puis de remplacer les Rapier centraux par des Whiplash ou des Panther, mais tous ces essais ont abouti au même résultat : le craft n’arrivait pas à dépasser les 600 m/s, maximum. Quand les nucléaires étaient activés en même temps ça poussait mieux, mais il n’y avait plus assez de carburant pour circulariser. Les équipes ont donc retroussé leurs manches : et ai dupliqué une nacelle d’aile pour la positionner, tout en symétrie, entre l’aile et le fuselage. A part le moteur, remplacé évidemment par un Nuke, je n’ai rien modifié dessus, même les roues : remarquez, c’est peut-être mieux ainsi : le craft comportant de lourds moteurs a la fois près du fuselage et au bout des ailes… En guise de groupes d’actions, il y en a un où les rapiers s’éteignent et les nukes s’allument, et un autre où c’est l’inverse, afin de passer facilement d’un mode à l’autre.

    Bilan : après décollage, montée, mise en orbite a 100km, circularisation (1200 m/s restants, mieux que les autres de la gamme), rendez-vous et amarrage avec la station tanker (ces trois dernières étapes ont été faites avec mechjeb, j’ai pas l’habitude du docking avec un port placé comme ça), pour finir avec un refuel complet en ergol liquide et une purge totale de l’oxydant, le FSSTO Mk2-B Nuke a une réserve d’un peu plus de 3100 m/s de delta-v. Je sais pas pour vous, mais y’a moyen de faire des choses sympas avec ça. Les responsables du centre eurent encore une fois de la suite dans les idées : ce vaisseau servira à emmener des touristes aller retour en orbite de Duna. Toujours gratuit bien entendu. Pour optimiser au mieux le voyage, le système de pilote automatique Mechjeb fut à l’œuvre sur toutes les phases spatiales du trajet, du refuel à la trejctoire de retour Duna/Kerbin, en passant par le transfert et les manœuvres orbitales duniennes. La mission fut un succès, et les touristes furent ravis, bien qu’ils aient trouvé le temps long à certains moments, surtout l’attente de la fenêtre de retour.
    Totalement à l’opposé des ambitions suivies, fut conçu un avion plutôt… économique. Voici le Micro Cheap Plane : embarque deux pilotes dans un confort minimaliste, plafonne à 500 km/h, part en vrille à plat si on fait trop de tonneaux, fait un 180 dans un mouchoir de poche et est instable à basse vitesse, ce qui peut rendre l’atterrissage hasardeux malgré son large train. Mais au moins, il est pas cher et tient dans n’importe quel garage, parfait pour les vacances !
    C’était un bon plan de mettre à profit le SPH au vu des bons résultats obtenus, se dit Gene Kerman. Hank a eu une bonne idée, c’est à se demander pourquoi ça n’a pas été fait plus t… DRIIIIING ! 

    Gene Kerman se réveilla brusquement, et regarda sa chambre, un peu hagard. Tout cela n’était donc qu’un rêve… en y réfléchissant, il se rendit en effet compte des incohérences avec la réalité : aucune trace des autres missions, cette énorme station de refuel qu’aucune fusée ne pourrait envoyer en orbite, l’utilisation d’un logiciel pour faire le travail des Kerbonautes… Gene secoua énergiquement la tête pour ne plus penser à ce dernier détail : au KSCFS c’est le savoir faire des pilotes Kerbonautes qui est mis à l’honneur, même pour le pilotage des sondes inhabitées. Enfin, il sourit en repensant à ces deux derniers détails absurdes : des touristes, sérieusement, et surtout… faire des avions, et de surcroît des avions qui vont dans l’espace alors que c’est beaucoup moins efficace que des fusées ? Mais d’un autre côté, il ne put s’empêcher de penser que la question est peut être pas si absurde qu’elle en a l’air, pourvu qu’elle soit plus correctement mise en œuvre que dans son rêve…

    Première orbite du FSSTO Mk1 : https://youtu.be/S5_oikLVQ0Y
    Survol munaire du FSSTO Mk2-B : https://youtu.be/w5itSCgIGmY
    Voyage vers Duna du FSSTO Mk2 B-Nuke : https://youtu.be/Pna7eRd-ko4

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 mois et 3 semaines par FSTH000.